BULLETIN 183 Sommaire Le Cercle de l'ALAS-Les Repas à Paris Echo du mémoire : Retour au Lycée Lý Toét et Xã Xệ fêtent la mi-automne Dossier : Thang Long-Hanoi NOTES DE LECTURE |
Dossier THANG LONG – HANOIUNE NOUVELLE METAMORPHOSESuite du dossier n°182 (2è trimestre 2008)
Les transformations que connaît aujourd'hui Hanoï résultent d'une politique volontariste accompagnée d'un développement économique remarquable comme le prouvent les augmentations respectives de 12,1 % et de 21,1 % du PIB municipal et de la production industrielle par rapport à 2006. A cette forte croissance économique s'ajoutent les effets positifs de l'adhésion du Viêt Nam à l'Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.) : en une année, les exportations ont rapporté à la capitale 4,28 milliards de dollars. S'y ajoute aussi un accroissement du tourisme en nombre de voyageurs et en recettes. Les touristes estiment que "Hanoï est l'une des dix villes les plus attrayantes d'Asie". De plus, les projets de grande envergure intéressent les investisseurs étrangers.
Cette nouvelle donne a permis le lancement de travaux à une échelle jamais égalée, propulsant la capitale vers une nouvelle métamorphose, avec le développement de zones industrielles, la construction de complexes spécialisés et de nouvelles voiries, le curage et l'aménagement des lacs, l'organisation d'un réseau urbain de transports en commun, l'édification de nouveaux quartiers assortis de logements. Mais, déjà, avec la mise en œuvre du plan de rénovation et d'embellissement de la capitale pour son prochain millénaire, qui sera fêté le 10 0ctobre 2010, Hanoï présentera une nouvelle physionomie. On pourra la traverser, d'est en ouest, en métro. Le Groupe français Systra en est le maître d'œuvre : quatorze kilomètres de long, une quinzaine de stations. Le budget total est estimé à 500 millions d'euros environ. Le lac Hoan Kiêm vu depuis la tour des marionnettes. Depuis quelques années, on constate des avancées importantes dans la mise en œuvre du projet d'urbanisation de Hanoï vers l'an 2020, adopté par le gouvernement en Octobre 1996. Cette évolution doit, en particulier, beaucoup au travail remarquable, et qui se poursuit, de l'Institut des Métiers de la Ville (cf. en annexe la présentation de l'I.M.V.). Grâce à ce projet, Hanoï franchira le territoire de ses sept arrondissements urbains et de ses cinq districts suburbains, actuels. Son statut de ville-province le lui permet. Elle disposera ainsi d'un fonds de terrain apte à réaliser une extension urbaine en adéquation avec les besoins d'une population en augmentation constante (1) apte également à aménager un environnement et à construire des infrastructures favorisant son développement macro-économique. Selon la belle expression du Pr. Dr Nguyen Lan, Architecte en Chef de la Ville de Hanoï: "Un vent nouveau souffle sur Hanoï, qui lui permet de fleurir et de donner des fruits." Un vent nouveau, certes, mais qui puise dans son patrimoine une dynamique visant à lui donner la dimension internationale d'une capitale métropole d'un pays de 100 millions d'habitants.
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Quartier de trente-six rues vers 1925. La vision aérienne met en evidence le découpage parcellaire en lanières des îlots de compartiments. |
"Hanoï est une ville "agrégative" constituée, au fil de son histoire millénaire, par plusieurs morceaux de ville qui se sont juxtaposés les uns aux autres pour donner aujourd'hui des quartiers constituant des identités patrimoniales spécifiques. Ainsi, que ce soit le quartier de la Citadelle (l'ancienne ville impériale), les trente-six rues et corporations (l'ancienne cité marchande), le quartier colonial (sur plan en damier), le quartier hybride des années trente ( mi-villas, mi-compartiments), voire même la ceinture des collectifs ("Khu Tap Thé") (2) des années soixante à quatre-vingt); chacun d'entre eux porte témoignage physique et mémoire culturelle d'une phase historique du développement urbain de la ville." (3)
Le destin de Hanoï a été, dès l'origine, lié au Fleuve Rouge, aux rivières To Lich et Kim Nguu, aux lacs Tay (lac de l'Ouest) et Hoan Kiem (lac de l'Epée restituée), qui ont délimité son territoire jusqu'aux dernières années du XIX ème siècle. Un millénaire a été nécessaire pour conquérir, stabiliser et aménager le site marécageux, envahi par une végétation luxuriante, sur lequel elle a été édifiée (4). Lacs, étangs, canaux ont été de tout temps les éléments majeurs de l'implantation et du développement de ses structures urbaines : cité impériale, citadelle, cité marchande, villages urbains et ruraux (5) etc…
Cette pratique de fondation de quartiers autour de lacs et d'étangs naturels,
La rue des Caisses vers 1920 dans le quartier des
trente-six rues.
Centre des archives d'outre-mer, Aix-en-Provence
aménagés ou artificiels, a été relancée au niveau conceptuel par le docteur Truong Quan Taho et Christian Pédelahore qui constate que : "ces modes opératoires se généralisent dans le développement actuel des périphéries en urbanisation accélérée au sud et à l'ouest de la ville, et constituent un moyen économique de contribuer au maintien des spécificités et de la continuité urbaine de Hanoï." Son ossature repose en effet sur un réseau de lacs naturels. De quelques centaines au début du XX ème siècle, ils ne sont plus aujourd'hui que quelques dizaines, mais couvrent plus de 2.200 ha .
Cet important patrimoine urbain, architectural, hydraulique et paysager a été mis entre parenthèses durant les trente années de guerre et la fermeture économique du pays, pendant lesquelles il a souffert. Hanoï, figée au milieu de ses lacs et de ses quartiers (restés ancrés dans notre mémoire collective), a dû attendre la libéralisation introduite par le "doi moi" (6) en 1986, pour focaliser l'attention des architectes vietnamiens, des experts et des instances internationales, sur la richesse de son patrimoine : pagodes et temples, "dinh", maisons rurales, compartiments (maisons-échoppes en tubes de bambou), monuments historiques, maisons coloniales (néo-classiques, régionalistes, Art déco…) équipements universitaires et scolaires, hôpitaux,, etc
Compartiments rue Hang Quat (rue des Eventails). 1941 .
Un imposant travail d'études et de recherches, de nombreux colloques, la réflexion menée par l'Union des architectes du Viêt Nam et la création du Centre de recherches architecturales ont, entre autres permis la prise en compte du patrimoine architectural, hérité du passé, dans la planification urbaine de la capitale (7). De leur côté différents pays et collectivités locales (dont le Conseil Régional d'Ile de France) ont depuis une décennie permis la réalisation de nombreux projets de coopération technique et culturelle avec la ville de Hanoï. L'UNESCO, pour sa part, considère le quartier des 36 rues et corporations comme le second projet de préservation à mettre en œuvre au Viêt-Nam, après la Citadelle et les sites des tombeaux impériaux de Hué. La municipalité a déjà établi un périmètre de protection spécifique et créé en son sein un service du patrimoine. A partir de 1998, un premier compartiment ancien a été restauré sur financement de la ville de Toulouse, tandis que la ville restaurait, voire reconstruisait plusieurs lieux de culte datant des anciennes corporations artisanales.
Dans le cadre de la préparation des célébrations du millénaire de Thang-Long-Hanoï, des travaux ont démarré en 1999 pour la restauration de la pagode Môt Côt, du temple de la littérature et de la porte Nord de la Citadelle.. Une série de "grands travaux" dans la "ville coloniale" a été décidée au plus haut niveau, dont la réhabilitation du Théâtre municipal (l'Opéra) achevée pour le VII ème sommet de la Francophonie a été le lancement. Sont à l'étude d'autres restaurations, en particulier celles de la cathédrale Saint Joseph et du pont Doumer.
Au plan de la législation, on notera le décret sur la sauvegarde et l'utilisation des monuments historiques, culturels et des sites pittoresques, complété par les instructions du service d'urbanisme en vue d'une insertion harmonieuse et de la conservation des biens historiques parmi les constructions modernes. La municipalité a également pris des mesures afin d'instaurer des espaces historiques et culturels, dans lesquels seront mis en valeur les vestiges culturels et les beaux sites. 246 biens historiques ont été classés, dont 86 dans la capitale et 160 dans la banlieue.
Ainsi, comme le souligne Christian Pédelahore, "Hanoï délivre, par dela son passé historique, une leçon spécifique et opératoire de "faire la ville" en tirant partie de son patrimoine." Tout en l'assimilant et en l'adaptant, les Hanoïens ont manifesté un attachement très vivace aux traditions dans la façon d'organiser leur habitat et l'usage qu'ils faisaient des espaces publics proches de leurs lieux de vie, en occupant de jour comme de nuit des parcelles de rue pour des activités multiples…
Habitat collectif de Kim Lien.(Photo Institut français d'Architecture) |
Cette dimension culturelle est apparue, de manière inattendue, avec l'émergence d'une nouvelle version du compartiment qui peut se greffer sur une structure existante, une villa par exemple, ou sur de grands ensembles. La loi foncière de 1993, puis l'autorisation de verticalisation des constructions sont à l'origine de ce type de compartiment qui s'est propagé dans le paysage urbain, au centre comme dans la périphérie de la capitale. Ainsi dans le quartier de Kim Lien, au sud ouest de Hanoï, on voit des barres de logement disparaître derrière des extensions réalisées individuellement et de manière disparate par les habitants de cet ensemble. On voit aussi, ça et là, des compartiments construits à la verticale, dont le nombre d'étages augmente en fonction des revenus du propriétaire (maisons à casquette).
"Ces transformations, comme les extensions spontanées, témoignent de l'ingéniosité constructive d'un peuple de charpentiers, de maçons, de décorateurs qui élève le bricolage et l'initiative privée au niveau d'un grand art." (8). Expérience pouvant déboucher, a posteriori, sur un modèle d'habitat évolutif conçu par des architectes ? Finalement ceux qui vivent la ville la font, à leur manière, en conservant son identité.
Depuis que le gouvernement a favorisé l'initiative individuelle, en un temps très court, le volume annuel des constructions est passé de quelques centaines de logements collectifs produits par l'Etat à plusieurs milliers de mises en chantiers individuelles sur un territoire diffus : multiplication de "mini-hôtels" dans le quartier des 36 rues et corporations, construction de villas sur les rives du lac Tay dans le style néo-régionaliste français des années 1900-1920, création de quartiers résidentiels suburbains, etc… L'architecture s'oriente vers un "style international", depuis les années 1990.
Ce style répond à l'attente de certains citadins enclins à une certaine modernité et qui, de par leur itinéraire, aspirent à un logement témoignant de leur culture "occidentale". Il y a aussi les nouveaux riches souhaitant être mieux logés qu'ils ne l'étaient auparavant et posséder un appartement ou une villa de standing, connotée aussi "d'occidentale".
Ces quelques exemples montrent les changements rapides intervenus dans le tissu urbain, avec une extension discontinue du bâti impulsée par la seule initiative individuelle, exigeant l'adoption de mesures pour la planification afin de maintenir une composition urbaine de très grande qualité.
La même question se pose avec les grands projets immobiliers, comme les tours aux abords du lac Hoan Kiem, ou le "Hanoï Tower Center". Entrée dans un processus de métropolisation induit par son développement économique et par la pression démographique, Hanoî vit une nouvelle métamorphose. On peut déjà en appréhender l'importance dans les orientations contenues dans le projet d'urbanisation adopté par le gouvernement.
La politique urbaine enclenchée depuis 1992 entend favoriser la création de transports en commun capables de répondre aux besoins de la population en termes de capacité, d'accessibilité et de qualité de service.
Le plan de transport à l'horizon 2020 comporte :
la construction de 8 lignes ferroviaires (métro), dont 3 ont déjà fait l'objet d'études poussées.L'objectif est de les mettre en service en 2010. Les travaux nécessitent un investissement de plus de 500 millions d'euros.
le projet de ligne de Tramway Est-Ouest (9) d'une longueur de 15 Km comprenant 19 stations Elle comprendra une partie souterraine de 1, 5 km . Il s'agit d'un tramway de 45m de long et 2m65 de large offrant entre 300 et 400 places.
le projet de LRT Ha Dong - Centre ville, dont le coût est estimé à 200 millions d'euros, hors frais de libération des terrains.
le projet d'implantation d'un système de BRT ( Bus Rapid Transit) sous l'impulsion de la Banque mondiale. Le principe général est la mise en place de lignes de Bus de haute capacité (bus articulé), bénéficiant d'un site propre intégral, et d'une priorité aux carrefours.
Le réseau de bus actuel étant saturé, le fait que les piétons, bicyclettes et motocyclettes ne cessent d'augmenter, ce plan devrait permettre d'améliorer la circulation qui est devenue un des grands problèmes auquel est confrontée la capitale. D'autant plus que son intégration régionale favorise le recours à des modèles urbains adoptés par la plupart des grandes capitales de l'Asie du Sud Est : centres d'affaires internationaux en centre-ville, larges boulevards circulaires, zones industrielles d'export, villes nouvelles, etc.
Des infrastructures à saturation, le manque de terrains nécessaires à son devenir de métropole, la contraignent d'agrandir son territoire.
LTR Ha Dong – centre-ville
Source : Etude d'un projet de transport collectifs intégré et durable pour Hanoî, Thalès-Sareco
Cette extension est prévue dans les secteurs de Xuân Mai et Hoà Lac, avec deux centres : un centre-ville (l'actuelle Hanoï) et un centre industriel moderne (Xuân Mai - Hoà Lac) reliés par une autoroute (Lang - Hoà Lac), financée par l'Etat.
Ces deux secteurs ont été choisis en raison de leur situation géographique : à 30 km de Hanoï et à 20 km de la centrale électrique de Hoà Binh, alimentant le triangle économique, clé du Nord Viêt Nam. En outre, le lac réservoir de Hoà Binh permettra d'alimenter la capitale en eau potable (financement avec le concours des Etats-Unis). Ces deux secteurs permettent de disposer d'un fonds de terrain de 30 000 ha pour la construction d'équipements industriels, et la création de quatre cités satellites de Hanoï : Son Tay, Hoa Lac, Xuân Mai et Miêu Môn, reliées par la Nationale 21 A . Destinées à une population de 1 à 1,2 millions d'habitants, ces cités auront des vocations différentes : recherches scientifique et technique, culture, formation, tourisme… Deux exemples : la cité de Hoà Lac s'étendant sur 12 500 hectares deviendra une ville universitaire et accueillera un centre de haute technologie financé par le Japon, un centre de conférences internationales…Une population de 670.000 habitants est prévue vers 2020. La cité de Xuân Mai sera réhabilitée pour devenir un centre industriel, commercial et de services.
A noter aussi le projet du Village culturel des ethnies du Viêt Nam (financé avec le concours de la Malaisie ), des projets de reboisement, de plantations d'arbres fruitiers et de vignobles (avec l'assistance de la France et de l'Allamagne.
Ce projet d'extension de la capitale comporte un important volet "communications" :
Si tous ces objectifs sont atteints en 2020, Hanoï sera la Métropole du Dragon qui s'élève par delà les Monts et les Eaux.
L.B .
Bibliographie :
-"Portrait de ville, Hanoï" -Editions : Agence de la Francophonie , 1997
-"La ville vietnamienne en transition" " Editions Karthala, IMV, PADDI, 2006
-"Hanoi" - Editions Recherches/Iprans, 2001
-"A la découverte de la culture vietnamienne" - Editions The Gioi, 2006
Entre deux lacs,
Sous un ciel d'argent poli par les siècles
Hanoï est d'abord un site où s'épanouit
Un millénaire d'histoire patiente ou tragique,
Où se croisent les lettrés et les héros,
Les ancêtres et les artisans,
Lê-L?i et les marchands de "ph?".
Des arbres, de l'eau, de l'ombre,
des avenues capitales et des ruelles,
où fourmille le génie populaire,
une ville qui est un peuple,
le plus affairé, le plus courtois,
le plus stoïque dans l'épreuve,
impatient de s'affirmer enfin dans sa vérité.
Ceux, comme moi, qui n'ont guère connu Hanoï
que criblée de bombes ou crispée par l'angoisse,
haletante dans sa cuirasse guerrière
et merveilleusement habile à survivre,
admirent de la retrouver
dans sa parure des siècles
- y compris le plus récent, celui qui lui a valu
le pont Doumer et les façades ocres -
riche de siècles, de pierres et de feuilles,
fière de trois cultures qui,
loin de se détruire, y confluent.
Jean LACOUTURE
Ecrivain-Historien
Un compartiment récent dans le quartier des trente-sux rues. Photo Dominique Delaunay
(1) En 2010, Hanoï devrait dépasser 3 millions d'habitants (contre 2,2 recensés en 1994) et sa superficie urbanisée atteindre 12.000 ha (contre environ 5.000 en 1994)
(2) Les Khu Tap Thé (K.T.T.) sont des logements collectifs dont les modèles ont été importés d'Occident, via la Chine , la Corée du Nord ou encore l'URSS, pays socialistes où l'économie planifiée expérimenta ce modèle.
(3) Cf. Christian Pédelahore de Loddis, in "Hanoï : figures et identités du patrimoine architectural" Article publié dans les Cahiers de l'Iparnss (2001).
(4) Certains noms de lieux le rappellent : Gia Lâm (forêt des tilleuls), Mai Lâm (forêt des abricotiers), etc.. Philippe Papin souligne la présence de la faune sauvage qui a longtemps hanté la capitale et ses environs. " En 1534, un tigre se faufila dans l'enceinte de la cité et sema la panique parmi ses habitants ; en 1456, un autre pénétra dans la pagode du Pilier unique, où il fallut envoyer les gardes impériaux pour l'abattre"…cf "Histoire de Hanoï" p. 16.
(5) Il s'ait de villages artisanaux ou agricoles environnant la Citadelle et la cité marchande, à propos desquels, André Masson écrit qu'Hanoï" en 1873 n'est pas à proprement dire une ville mais une agglomération composite où se trouvaient juxtaposés dans la même enceinte une capitale administrative, une ville marchande et de nombreux villages." Cela renvoie à l'un des principes architecturaux et urbanistiques traditionnels du Viêt Nam : une organisation économique et sociale de l'espace urbain.. C'est la raison pour laquelle la ville et la campagne étaient soudées. Cf. Bulletin n° 174. 2 ème trimestre 2006. Dossier "Le Vieux Hanoi".
(6) Politique du "Renouveau" qui organise le passage d'une économie planifiée à une économie de marché, encadrée par l'Etat.
(7) A titre d'exemple, parmi d'autres grandes villes asiatiques, Singapour, après avoir fait table rase de son centre historique, est revenue à une politique du patrimoine très encadrée pour les quelques ilôts restants.
Le gouvernement, les autorités locales, sous l'impulsion d'urbanistes et d'architectes vietnamiens, ainsi que la population ont pris conscience de la valeur exceptionnelle des quartiers historiques de la capitale et de l'enjeu qu'ils représentent, en termes de dynamique, dans son développement.
(8) Cf. Pierre Clément, in "Les leçons de Hanoï" - Contribution aux "Cahiers de l'Iprans (2001).
(9) En 1916, l 'ouverture de deux lignes de tramway, qui ont fonctionné jusqu'en 1987, avait considérablement modifié les modes de vie en favorisant la circulation entre la ville et la campagne.